Pérou

Amérique du Sud
Un puissant séisme fait au moins 337 morts au Pérou

Un puissant séisme d'une magnitude préliminaire de 7,9 sur l'échelle de Richter a frappé hier soir la côte sud du Pérou, près de Lima, provoquant des mouvements de panique dans la capitale péruvienne. La Défense civile compte aujourd'hui au moins 337 morts et 827 blessés.

Le chef de la Défense civile, Aristide Mussio, a dévoilé ce bilan à la télévision publique, affirmant qu'une personne avait été tuée à Lima et 336 autres dans la région d'Ica, la ville la plus touchée par le séisme, à 265 kilomètres au sud-est de la capitale.

Selon le Centre géologique des États-Unis (USGS), le séisme s'est déclenché à quelque 150 kilomètres au sud-est de Lima, à une profondeur de 40 kilomètres. La secousse a été suivie de quatre fortes répliques atteignant des magnitudes de 5,4 à 5,9 sur l'échelle de Richter. Le premier séisme a eu lieu à 18h40 locales.

La secousse a été ressentie à Lima pendant plus de deux minutes. Un tel séisme ne s'était pas produit depuis de très nombreuses années dans la capitale péruvienne.

Le président Alan Garcia a déclaré zone sinistrée la région d'Ica, où le ministre adjoint de la Santé José Calderon a qualifié la situation de «dramatique». Dix-sept personnes ont été tuées par l'effondrement d'une église dans cette ville de 650 000 habitants, selon la chaîne de télévision par câble Canal N. Soixante-dix autres personnes auraient été blessées dans l'accident.

Le gouvernement a envoyé des policiers, des soldats, des médecins et de l'aide à Ica, mais un cameraman d'APTN essayant de rejoindre cette ville a averti que le trafic était bloqué sur l'autoroute panaméricaine du fait de fractures dans la voie provoquées par les secousses et de la chute de lignes électriques. Selon lui, plusieurs centaines de véhicules ont rebroussé chemin. Un pont situé au nord d'Ica se serait aussi effondré.

En raison des dégâts enregistrés par les installations téléphoniques, il était impossible de communiquer avec la région d'Ica. La ville était en outre privée d'électricité, tout comme des communes plus petites le long de la côte, au sud de Lima.

D'après des habitants de Chincha, petite localité située à 150 kilomètres au sud-est de la capitale, les murs de certaines maisons se sont écroulés et de nombreuses habitations ont été endommagées. Beaucoup de personnes airaient été blessés par des chutes de briques et par des bris de verre.

M. Calderon a appelé les Péruviens à faire don de leur sang pour les blessés et annoncé qu'un convoi sanitaire composé de médecins et d'infirmiers se dirigeait vers le secteur d'Ica. Selon les médias péruviens, des dizaines de personnes affluaient vers les hôpitaux de la ville pour demander de l'aide, alors même que ces établissements avaient subi d'importants dommages.

Dans les Lima, ville de huit millions d'habitants, plusieurs centaines d'employés ont été évacués de leurs bureaux et restaient à l'extérieur par mesure de précaution. Le président Garcia a par ailleurs annoncé que les écoles publiques seraient fermées dans tout le pays aujourd'hui en raison des risques que représentent les bâtiments fragilisés.

«C'est le séisme le plus puissant que j'ai jamais senti», expliquait Maria Pilar Mena, 47 ans, vendeuse de sandwiches dans une rue de la capitale. «Quand la secousse s'est produite, j'ai cru que cela ne finirait jamais.»

Antony Falconi, 27 ans, qui travaille dans le graphisme, cherchait désespérément un moyen de transport pour rentrer chez lui à la nuit tombée, tout comme de nombreux autres habitants de Lima. «Qui n'aurait pas peur dans un cas pareil?», se demandait-il.

--
Source: canoe.qc.ca, infos international

Des corps continuent d'être extraits des décombres



Des corps continuaient samedi d'être extraits des décombres à Pisco et dans d'autres villes du sud du Pérou fortement touchées par le séisme de mercredi et où de nombreuses répliques ont encore été enregistrées.

Une cinquantaine de personnes étaient massées près de ce qui restait d'une église ravagée par le séisme en plein centre de Pisco, assises autour de feux de camp trop peu fournis pour dissiper le froid du petit matin en cet hiver austral et l'odeur des chairs en décomposition.

Ils attendaient des nouvelles de la part des secouristes, espérant toujours que ceux de leur proches présents dans la bâtisse lorsqu'elle s'est écroulée mercredi soir avaient survécu.

Une course contre la montre désespérée pour trouver d'ultimes survivants se poursuivait en effet, après le tremblement de terre, dont le dernier bilan s'élève à plus de 500 morts.

Dans le même temps, au moins dix répliques du séisme ont été enregistrées pour la seule journée de vendredi au Pérou, portant à 400 le nombre total de ces secousses, a annoncé samedi l'Institut de géophysique du Pérou (IGP).

Les répliques de vendredi ont été surtout ressenties non seulement à Pisco, mais à Ica et Canete, également situées dans la région sud de ce pays andin, la plus touchée mercredi soir, ainsi que dans la capitale Lima, selon l'IGP.

Celle de plus grande magnitude (5,5 sur l'échelle de Richter) a eu lieu à 08H18 heure locale (13H18 GMT), son épicentre étant situé à Canete.

Toutefois, la plupart des 400 secousses enregistrées depuis le tremblement de terre de mercredi n'ont pas été ressenties par la population, a ajouté l'institut.

Et si les répliques peuvent continuer sur une période allant "jusqu'à trois semaines", a expliqué Hernando Talavera, de l'IGP, il ne devrait plus y avoir de très forts mouvements tectoniques.

Le séisme de mercredi a été le plus dévastateur (sa magnitude a été de 7,7 sur l'échelle de Richter, de 8 sur l'échelle de magnitude du moment (Mw) qui mesure l'énergie dégagée par le séisme) en près de quarante ans au Pérou.

Le président péruvien Alan Garcia, qui a déclaré que le chiffre des victimes serait "probablement et malheureusement dépassé", a remercié vendredi soir la communauté internationale pour la solidarité qu'elle a manifestée, parlant de "mondialisation des bons sentiments (...) différente de la mondialisation des intérêts économiques".

Dans les villes de Canete, d'Ica, de Chincha et de Pisco, à quelques centaines de kilomètres au sud de Lima, des dizaines de milliers de sinistrés sont dans la rue en plein hiver, sous des bâches de fortune.

"Nous avons dormi d'un seul oeil, non seulement à cause des secousses mais aussi à cause des vols", a raconté Adelaida Aquije, une habitante d'Ica qui passe la nuit dans un parc avec ses enfants.

Quand le soleil se couche, Ica se transforme en ville fantôme où les habitants restent chez eux tandis que les sinistrés campent dehors.

"Nous avons redoublé de vigilance et on a dû tirer en l'air pour faire fuir les vandales", a expliqué un policier.

Près de Pisco, des dizaines de sinistrés en colère ont arrêté et pillé vendredi deux camions chargés de vivres et d'eau. La scène s'est déroulée à proximité de policiers qui n'ont pas réagi.

Ayant tout perdu, les habitants, souvent les plus pauvres, qui vivaient dans des maisons peu solides, campent au milieu des décombres et des cadavres qui n'ont pu être évacués faute de transports.



Source : AFP

Dur moment pour ses populations alors même qu'une nouvelle secousse de 5, 5 a sévit ce matin

Les secouristes n'ont plus aucun espoir de retrouver des survivants

Les sauveteurs ont abandonné tout espoir de retrouver encore des survivants dans les décombres la ville péruvienne de Pisco mercredi, une semaine après le violent séisme qui a fait plus de 500 morts dans le sud du Pérou.

"C'est définitif, il n'est plus possible de retrouver des survivants", a déclaré à l'AFP Alberto Marticorena, commandant des pompiers du Pérou.

Des bulldozers ont commencé à déblayer sans précaution spéciale les carcasses d'hôtels ou d'immeubles de cette ville de 130.000 habitants, détruite à 70% par le tremblement de terre du 15 août.

Embauchés par le gouvernement pour participer au nettoyage de la ville, des millier d'habitants coiffés de casques et armés de balais se sont mis à évacuer les décombres et les tas d'ordures qui jonchaient les rues.

De passage à Mendoza, en Argentine, des secouristes de l'ONG espagnole K-9 de Creixell sur le chemin du retour ont critiqué les autorités péruviennes pour le manque d'organisation des secours et les retards dans la distibution de l'aide internationale.

"Beaucoup d'aides du Japon, des pays européens et latino-américains sont parvenus au Pérou, mais les autorités ne les distribuent pas aux sinistrés, seulement dans le centre de Pisco, et les empilent dans les aéroports militaires", a déclaré l'un d'eux, Pedro Frutos, à la presse à Mendoza.

"La quantité d'aide que nous avons contribué à décharger des avions, nous ne l'avons pas vue répartie dans la population. Nous voulons savoir où vont ces vivres et qui les distribue?", a-t-il ajouté.

Des pompiers espagnols ont quitté Pisco pour des raisons de sécurité après des tirs non identifiés à proximité d'une église où ils étaient à la recherche avec leurs chiens d'éventuels survivants.

Ces pompiers ont affirmé qu'à leur demande de meilleures conditions de sécurité pour leur travail, le président péruvien Alan Garcia avait répondu: "ceux qui ont peur n'ont qu'à quitter le Pérou".

Source : AFP

Pisco encore secouée

Deux séismes ont secoué mercredi la ville de Pisco au Pérou, pratiquement détruite le 15 août dernier par un tremblement de terre d'une magnitude de 7,7 sur l'échelle de Richter, indique l'Institut de Géophysique du Pérou (IGP).

A Pisco (250 km au sud de Lima), quelques murs en adobe (terre séchée) se sont effondrés, et les secousses ont provoqué la panique parmi les habitants de la région et des villes d'Ica, de Chincha et de Canete, où le tremblement de terre du 15 août avait fait plus de 540 morts et 200.000 sinistrés.

Le premier séisme de mercredi a eu lieu à O5H53 locale (10H53 GMT) avec une magnitude de 5,2 et le second à 14H06 GMT était de magnitude 4,3.

Un autre séisme, de magnitude 3,8, a secoué mercredi Lima et son port Callao.

Dans les deux premiers séismes, l'épicentre se trouvait dans l'océan Pacifique, à environ 8O km de Pisco, pour le troisième, l'épicentre se trouvait à 3 km au sud de Callao.

Plus de 3.000 répliques, la plupart très faibles, ont secoué le sud du Pérou depuis le puissant séisme du 15 août dernier.


Source : Le Monde