Selon un rapport de TRAFFIC, le réseau de surveillance du commerce des espèces sauvages, l’Union européenne (UE) fait partie des plus gros importateurs d’animaux et de plantes sauvages, y compris d’espèces non-autorisées. En terme de valeur, l’UE apparaît comme le principal marché pour de nombreux produits comme les bois tropicaux ou les peaux de reptiles. En 2005, la valeur déclarée du commerce d’espèces sauvages, dans l’Union européenne, s’est élevée à 93 milliards d’euros.
Les produits importés sont très variés : caviar de la mer Caspienne, sacs et chaussures en peau de serpent, reptiles rares vendus comme animaux de compagnie ou queues de billard en ramin (arbre tropical provenant des forêts d’Asie du Sud-Est). Le réseau TRAFFIC estime que de 2000 à 2005, 3,4 millions de peaux de lézards, 2,9 millions de peaux de crocodiles et 3,4 millions de peaux de serpents ont été importées en Europe, ainsi que 300 000 serpents vivants vendus comme "animal de compagnie".
"Commerce de quelques espèces emblématiques en 2005
Si une grande partie de ce commerce est légale et peut s’avérer très bénéfique pour certaines populations et économies locales, Rob Parry-Jones, responsable de TRAFFIC Europe, estime que "Avec l’élargissement de l’Union européenne… la demande d’animaux de compagnie exotiques, de bois et d’autres produits continue à s’amplifier. Le commerce illégal est donc aussi en pleine croissance et représente une menace importante pour la survie de certaines espèces comme les reptiles et les esturgeons."
C’est dans ce cadre, que l’Union européenne va accueillir pour la première fois, du 3 au 15 juin 2007 à La Haye, au Pays-Bas, la 14e session de la CITES (3). Une quarantaine de propositions seront à cette occasion débattues par 171 pays, pour ajuster les règles qui régissent le commerce des espèces sauvages''
Source: Univers-Nature