Les icebergs de l'Antarctique pourraient contribuer à absorber les gaz à effet de serre.
Les icebergs à la dérive dans l'Antarctique pourraient contribuer à absorber les gaz à effet de serre (GES), principaux responsables du réchauffement climatique, selon une étude publiée jeudi aux Etats-Unis.
Une équipe de chercheurs a étudié deux icebergs à la dérive dans la mer de Weddell. Loin d'être des morceaux de glace stériles, ils attirent des algues, du plancton ou encore des oiseaux de mer jusqu'à un rayon de 4 km autour d'eux, relate le magazine Science dans son édition du 21 juin.
Ces écosystèmes marins autour des icebergs pourraient contribuer à absorber le dioxyde de carbone --le principal gaz à effet de serre-- présent dans l'atmosphère pour l'emprisonner dans les profondeur de l'océan austral.
Les algues absorbent le carbone du dioxyde de carbone par photosynthèse et le restituent à travers la chaîne alimentaire.
Ces icebergs, qui sont eux-même le fruit du réchauffement climatique et se détachent de la calotte glaciaire de l'Antarctique, pourraient donc faire de la mer de Weddell un "piège" à dioxyde de carbone, naturel.
Néanmoins, des études complémentaires devront déterminer quel rôle cela pourrait jouer pour atténuer le taux de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, a indiqué Ken Smith, un océanographe du Monterey Bay Aquarium Research Institute (MBARI) en Californie (ouest).
Mais l'effet devrait prendre de l'ampleur avec l'augmentation du réchauffement climatique et de la production de ces icebergs.
Source : AFP