Le virus de la grippe aviaire 'H5N1' pourrait être présent de façon permanente dans certaines parties d’Europe chez les poulets, les canards et les oies domestiques, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Ce constat a été fait suite à la découverte, par des chercheurs de l’Institut Friedrich Loeffler de Riems en Allemagne, de canards d’élevage ayant été en contact avec le virus H5N1, mais sans en présenter les signes cliniques et la mortalité (1). Autrement dit, ces oiseaux étaient des porteurs sains du virus de la grippe aviaire.
Aussi, pour Jan Slingenbergh, de la FAO, 'Il n’est pas impossible que la circulation du virus en Europe soit plus importante qu’on ne le pense actuellement'.
A ce titre, pour Joseph Domenech, vétérinaire en chef à la FAO, 'S’il s’avère que le virus H5N1 peut persister dans des populations de canards et d’oies domestiques apparemment en bonne santé, les pays doivent de toute urgence réviser leurs programmes de surveillance et de suivi dans toutes les régions productrices de canards et d’oies.
' Selon lui, en Europe, de nouvelles vagues de foyers de grippe aviaire pourraient apparaître d’Est en Ouest, 'si le virus réussit à se maintenir tout au long de l’année chez les oiseaux aquatiques d’élevage'.
De son côté, Jan Slingenbergh, un expert en santé animale à la FAO, ajoute 'Nous sommes particulièrement préoccupés pour la région de la mer Noire qui a une forte concentration de poulets, de canards et d’oies domestiques.
Rien qu’en Ukraine, le nombre de canards d’élevage est estimé à 20 millions. En Roumanie, le delta du Danube abrite quatre millions de canards et quatre millions d’oies domestiques.
Ces chiffres sont comparables aux densités de poulets et d’oiseaux aquatiques en Asie où le virus continue à circuler parmi les poulets et s’est trouvé une niche dans des pays où l’on compte des dizaines de millions de canards et d’oies d’élevage.'
source: Univers-Nature