Après les voitures, le Parlement européen épargne les avions.
Après avoir voté, fin octobre, une résolution très favorable aux constructeurs automobiles, le Parlement européen vient d’exprimer la même générosité avec les émissions de CO2 du transport aérien.
Les débats avaient pourtant bien démarré avec un exposé clair et précis de la situation : « En 2004, la part de l'UE dans les émissions de gaz à effet de serre provenant de l'aviation internationale était en hausse de 7,5% par rapport à 2003.
La croissance cumulée des émissions de CO2 de l'aviation atteint 87% depuis 1990, en contradiction avec les objectifs de réduction de 8% des gaz à effet de serre que l’UE s'est fixés au titre du protocole de Kyoto. » Pour mémoire, l’aviation avait été volontairement oubliée du système de quotas lors des négociations finales du protocole de Kyoto.
Face à ce dérapage constaté, le Parlement vient de proposer une Directive a minima en fixant à seulement 10 %, à partir de 2011, la réduction des émissions de CO2 par rapport à la moyenne annuelle de la période 2004-2006.
La justification d’un si faible pourcentage est globalement similaire à celle mise en avant pour le secteur automobile, à savoir la difficulté pour la technologie à suivre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Comme pour le secteur automobile, cela illustre, une fois de plus, le grand décalage entre la nécessité de l’urgence de l’action, exprimée dans les discours, et la réalité des prises de décisions.
source: Univers-Nature