Bon au moin on a certaine bonnes nouvelles :) Vous vous rappelez, j'avais mentionné le nom de Richard Desjardins comme embassadeur de l'environnement au Québec, et bien voici:
''Le chanteur Richard Desjardins pourrait bien avoir gagné une première bataille dans son combat pour sauvegarder la forêt boréale.
Radio-Canada a appris que Québec est sur le point de protéger la forêt des Lacs Vaudray-et-Joannes, près de Rouyn-Noranda, en Abitibi.
Cette forêt avait été l'un des principaux éléments présentés par M. Desjardins dans son documentaire de 1999, L'Erreur boréale, pour dénoncer la surexploitation de la forêt québécoise.
En mars 2003, André Boisclair, alors ministre de l'Environnement, avait provisoirement protégé cette forêt, promettant d'en faire une aire protégée. Mais c'est finalement le gouvernement Charest qui va agir.
La forêt deviendra la première réserve de biodiversité permanente. Dans ce territoire, l'aménagement forestier, les activités minière, gazière et pétrolière sont interdits.
Au gouvernement, tous les ministères concernés ont accepté le projet de décret pour protéger la forêt. Le 28 novembre dernier, le comité ministériel concerné a recommandé au Conseil des ministres de l'adopter.
Pour Louis Bélanger, professeur de foresterie à l'Université Laval, la petite dimension de cette réserve (193 kilomètres carrés) n'est qu'une mince contribution de Québec à l'objectif d'atteindre 8 % du territoire québécois en aire protégée.
« Vous en auriez besoin de plusieurs centaines. Alors donc, on s'entend, 1 % du territoire, ça fait des dizaines de milliers de kilomètres carrés. On est loin du compte et on a énormément d'efforts à faire dans la zone forestière du Québec », soutient-il.
Une autre baisse des droits de coupe
Cette décision de Québec survient alors que le rapport du forestier en chef, qui sera rendu public vendredi, a fait l'objet d'une fuite. Selon le Journal de Montréal, Pierre Levac annoncerait vendredi une baisse de 2 à 3 % des allocations de bois destinées aux entreprises du Québec pour les années 2008 à 2013.
Il s'agit d'une réduction nettement inférieure à celle de 13 % que suggéraient les calculs du ministère des Ressources naturelles remis en juin dernier.
Le président du Conseil de l'industrie forestière du Québec, Guy Chevrette, n'a pas voulu commenter les chiffres avancés par le quotidien montéalais. Pour lui, cependant, toute nouvelle compression va entraîner de nouvelles fermetures d'usine.
En mars 2005, après la publication du rapport Coulombe, Québec avait décrété une baisse de 20 % des droits de coupe dans le but de mettre fin à la surexploitation des forêts. Cette décision est en partie responsable de la crise que traverse l'industrie forestière du Québec et les régions qui en dépendent.
Jusqu'à maintenant, la crise forestière a entraîné la fermeture permanente ou temporaire de 122 usines au Québec, causant plus de 10 200 mises à pied.''
Source Radio Canada