Nelly Olin est en déplacement pour constater l’avancement de l’évacuation des dépôts de pneumatiques usagés abandonnés. Si, selon le ministère de l’environnement, la mise en place, en janvier 2004, d’une filière spécifique a permis de trouver une solution durable pour la valorisation des pneumatiques usagés repris depuis cette date, il était nécessaire d’éliminer les stocks qui existaient auparavant.
En septembre 2005, Nelly Olin, Ministre de l’écologie et du développement durable, avait indiqué qu’il convenait de faire évacuer ces dépôts de pneumatiques usagés abandonnés dans un délai de 2 ans. Afin de faire le bilan de l’évacuation des dépôts de pneumatiques usagés, Nelly Olin s’est donc rendue ce lundi 29 janvier 2007, à Espiet en Gironde.
Selon le ministère de l’environnement, l’action conjointe des services de l’Etat et de la société Aliapur a permis d’obtenir des résultats significatifs. Sur les 114 dépôts, représentant 242 000 tonnes, recensés en septembre 2005 : 44 sites ont d’ores et déjà été évacués, 15 sites sont toujours exploités, l’excédent de stock ayant été évacué ou étant en cours d’évacuation, 55 sites n’ont plus d’exploitant. Des démarches sont engagées afin de rechercher les clients des sociétés défaillantes à qui appartient de reprendre leurs pneumatiques usagés et de les faire éliminer.
Toutefois, précise le ministère de l’environnement, pour environ la moitié des pneumatiques stockés dans ces 55 sites, il ne sera vraisemblablement pas possible d’identifier un responsable solvable et il est impératif de trouver rapidement une solution. Les manufacturiers, responsables depuis janvier 2004 de l’élimination des pneumatiques usagés nouvellement produits, se sont pour leur part engagés à traiter, en sus de leurs obligations réglementaires, 30 000 tonnes de pneumatiques usagés. Ce programme, mené par la société Aliapur, est bien avancé.
Pour Nelly Olin, « si les résultats obtenus depuis septembre 2005 sont significatifs, il convient désormais d’intensifier l’action afin de régler durablement le problème des stocks de pneumatiques usagés existants. Cette intensification passe par un engagement rapide de l’ensemble des professionnels de la filière, distributeurs, constructeurs automobiles ou leurs concessionnaires, garagistes et professionnels du déchet, en se joignant à l’effort déjà engagé par les manufacturiers au travers de leur société Aliapur. Il ne serait en effet pas acceptable que le contribuable ou le consommateur en assume directement les conséquences en lieu et place des professionnels ».
Source : Actualités Environnement