Dix merveilles de la nature menacées
Forêt amazonienne, glaciers de l'Himalaya, coraux ou tigre du Bengale, le changement climatique menace une dizaine de régions ou d'espèces considérées comme faisant partie des merveilles de la nature, avertit jeudi le Fonds mondial pour la nature WWF.
De 30% à 60% de la forêt amazonienne (40.000 espèces de plantes et 427 de mammifères répertoriées) pourrait se transformer en savane, indique le WWF dans une étude publiée alors que le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) s'apprête à diffuser à Bruxelles le second volet de son rapport consacré aux conséquences du phénomène.
Les forêts tempérées de Valdivian au Chili et en Argentine, où pousse l'Alerce, un arbre très rare qui peut vivre pendant 3.000 ans, sont également menacées, selon l'étude.
Le désert du Chihuahua entre les Etats-Unis et le Mexique, abritant environ 3.500 espèces de plantes (cactus, yuccas etc.) et de remarquables animaux (jaguar, mouflon canadien, buse à queue barrée, ours noir), est sur la liste.
La grande barrière de corail en Australie également car le réchauffement des océans provoque le blanchissement des coraux et leur mort progressive. Les tortues marines à écailles, familières des côtes sud-américaines et des Caraïbes, sont également dans la ligne de mire.
Dans l'Arctique, où le rythme du réchauffement est deux fois plus rapide qu'ailleurs, ce sont notamment les saumons sauvages le long des côtes de l'Alaska qui font figure de victimes potentielles.
En Asie, la menace concerne les Sundarbans, la plus grande région de forêts de mangroves du monde située entre l'Inde et le Bangladesh, où vivent plusieurs espèces rares, comme le tigre du Bengale.
En Chine, le WWF cite la partie supérieure du Yang Tsé Kiang, le plus long fleuve du monde, une des deux seules régions où vit encore le panda.
Dans l'Himalaya, où se trouve la plus grande concentration de glaciers au monde en dehors des régions polaires, la glace pourrait fondre à un rythme accéléré et provoquer de profonds bouleversements dans la région.
Enfin, le WWF s'inquiète pour les forêts des côtes orientales de l'Afrique, le long du Kenya, de la Tanzanie et du Mozambique.
Source : AFP