Au large de l’Australie, la Tasmanie abrite encore de magnifiques forêts primaires, une biodiversité exceptionnelle et des arbres parmi les plus grands et les plus âgés de la planète. Pourtant, chaque jour, l’équivalent de 44 terrains de football disparaissent en fumée : les arbres gigantesques sont abattus puis des hélicoptères lancent des bombes de napalm pour incendier les arbres restants et les souches. Une fois le sol nettoyé, des arbres exotiques à croissance rapide sont replantés. Pour empêcher les animaux de venir manger ces jeunes plants, un poison neurotoxique très puissant est répandu : des espèces en danger comme le diable de Tasmanie meurent dans de grandes souffrances. Il ne reste rien de la biodiversité originelle.
Nos associations souhaitent alerter les citoyens sur cette déforestation sauvage dont ils pourraient être complices malgré eux en croyant faire un geste pour la planète. En effet, le bois et le papier issus de ces forêts, où sont pratiquées ces méthodes si peu écologiques, sont commercialisés avec le label PEFC[1] censé garantir que les bois viennent de « forêts gérées durablement ». Ce label, créé à l’origine par les forestiers européens, s’est ouvert en 2003 aux bois exotiques et en particulier à ceux provenant de forêts primaires.
Vous pourrez donc acheter dans votre magasin ou pour votre mairie, du papier ou un parquet en bois « certifié » en croyant faire un geste pour la planète…tout en contribuant à la destruction des forêts de Tasmanie.
Nos associations demandent au gouvernement et aux distributeurs de bois, qui jouent la carte de la confusion en faisant la promotion des « bois certifiés » d’écarter les labels les moins rigoureux pour ne pas induire le consommateur en erreur. Aujourd’hui, seul le FSC[2] refuse explicitement de certifier la coupe rase d'une forêt primaire pour la remplacer par une plantation.
Source : WWF