Les saisons se suivent et se ressemblent de plus en plus avec des températures très au-dessus des normales. Pour le mois d'Avril, que penser de l'expression populaire "en avril, ne te découvre pas d'un fil" ? Le réchauffement climatique en cours va sans nul doute nous obliger à en réviser certaines...
Alors que nous avions connu l'automne et l'hiver les plus doux depuis 1950 selon Météo-France, les températures excessives persistent au printemps avec une anomalie positive de température de 4,3°C. Météo-France parle d'une "anomalie" d'une ampleur "exceptionnelle".
Un mois d'avril trop chaud
Ainsi, les températures de ce mois d'avril ont été les plus chaudes depuis 1950, année à partir de laquelle les relevés météorologiques sont jugés fiables. Notons cependant que des relevés plus anciens montrent que des villes comme "Paris, Rennes, Bourges, Besançon, Lyon, Toulouse et Bordeaux n'avaient pas connu de mois d'avril aussi doux depuis au moins l'année 1900", selon Météo-France.
Les précédents records pour un mois d'avril remontent à 1961 (+ 2,7°), 1987 et 1952 (+ 1,9°). Tous mois confondus, une telle anomalie n'a été observé sur la France qu'à trois reprises depuis 1950 : en juin 2003 (+ 4,7°), en août 2003 et février 1990 (+ 4,5°) selon Météo-France.
Toutes les régions métropolitaines françaises ont été touchées avec des températures supérieures de 3° à 4° dans le sud de la France et de 5° à 6° dans le Centre, le Nord et l'Est. "De nombreux records mensuels ont ainsi été battus" à Rouen (24,5° le 28), Nice (25,5° le 16), Troyes (27,8° le 25), Lille (27,9° le 15), Biscarrosse (30,2° le 24) et Orange (31,2° le 24).
Deux périodes particulièrement chaudes ont marqué ce mois d'avril : du 12 au 17 puis du 22 au 30 où les températures ont "localement dépassé les normales de plus de dix degrés" selon Météo France.
Des précipitations trop faibles
Météo-France souligne également que "le bilan pluviométrique est quant à lui particulièrement déficitaire" notamment dans le Nord du pays puisqu'il "n'est pas tombé une seule goutte d'eau à Lille, seulement 2 mm à Besançon, 5 mm à Paris, 16 mm à Bourges et Lyon et 30 mm à Rennes (...) A l'inverse, le 29 avril, il est tombé plus de 80 mm d'eau dans l'Ouest parisien ainsi que 30 mm à Strasbourg, "où aucune pluie n'avait été observée depuis le début du mois".
Il fait un peu chaud pour la saison non ?
Sur Paris, les thermomètres affichaient plus de 30°C mi Avril, une température excessive, digne d'un mois de juin-juillet qui oblige déjà à la mise en route des systèmes de climatisation (qui accentuent les émissions en gaz à effet de serre).
Face à un constat de plus en plus clair quant au réchauffement climatique, il n'est plus permis de douter et de se réfugier derrière des pseudos réflexions scientifiques qui favorisent encore l'inaction politique et citoyenne. Plus que jamais, le citoyen a un rôle à jouer pour atténuer les conséquence de cette hausse des températures. En attendant, espérons que l'été ne connaîtra pas une nouvelle canicule...
Source: NotrePlanete.info
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