Les animaux migrateurs perturbés par le réchauffement
Les oiseaux, les baleines et les autres animaux migrateurs sont perturbés par le réchauffement climatique, qui les déboussole et les met parfois en danger, a déclaré lundi un responsable de l'Onu.
Le réchauffement climatique perturbe l'horloge biologique d'espèces migratoires telles que les chauves-souris, les dauphins, les antilopes et les tortues, selon Lahcen el Kabiri, directeur adjoint de la Convention de l'Onu sur les espèces migratoires.
De nombreuses espèces tendent à entamer leurs migrations au mauvais moment ou à ne pas l'entreprendre du tout, le passage d'une saison à l'autre se faisant moins marqué. Cela les rend plus vulnérables aux canicules, aux sécheresses et au froid.
STRESS ACCRU
Chez les oiseaux, par exemple, les grues tendent de plus en plus à passer l'hiver en Allemagne plutôt que gagner le sud, vers l'Espagne ou le Portugal.
Les espèces migratoires sont particulièrement vulnérables car elles ont besoin de différents sites pour se reproduire, passer l'hiver et faire escale en cours de migration. La modification des conditions climatiques dans un seul de ces milieux les met en danger.
Le réchauffement climatique ajoute donc au stress ressenti par les espèces migratoires sous l'effet de la pollution, de la surpêche ou de la destruction d'écosystèmes pour l'agriculture, la construction de routes ou de logements.
Les baleines peinent parfois à trouver le poisson et le plancton dont elles se nourrissent, qui se rapprochent des pôles sous l'effet du réchauffement des océans.
Dans l'Arctique, les forêts pourraient l'emporter sur la toundra, compliquant l'existence de nombreux oiseaux qui nichent à même le sol et viennent d'Afrique pour trouver des endroits habités par moins de prédateurs. Le réchauffement du climat pourrait attirer ces prédateurs plus au nord.
En outre, la hausse du niveau des mers pourrait submerger l'habitat naturel de nombreux oiseaux vivant sur les côtes. Selon El Kabiri, les gouvernements devraient faire davantage pour créer et protéger des corridors migratoires internationaux.
Source : Reuters