''Une étude publiée dans la revue Science révèle que la Terre est domestiquée par l'homme à un point tel que les écologistes devraient mettre leurs énergies à trouver les moyens de gérer ce phénomène plutôt que de se concentrer sur la protection des rares zones encore vierges.
« Une nature préservée des humains n'existe plus », déclare sans équivoque Peter Kareivi, scientifique en chef de l'ONG Nature Conservancy, dans l'article de la revue américaine.
D'après des observations réalisées par satellites en 1995, seulement 17 % de la surface terrestre demeure sauvage, c'est-à-dire inhabitée par l'homme, dépourvue de cultures et de routes d'accès et sans aucune lumière détectable la nuit.
Environ la moitié de la surface du globe est utilisée pour les cultures ou les pâturages. Quant aux mers et aux océans, ils sont traversés dans tous les sens par des lignes maritimes. Un bon nombre d'écosystèmes ont été détruits ou encore modifiés par l'être humain.
L'étude parue dans le magazine Science déplore que les zones protégées, ou dites sauvages, soient davantage des aires de régulation que des endroits sans trace humaine.
Par exemple, le parc naturel Fuji-Hakone-Izu au Japon, bien qu'ayant un statut de territoire protégé, reçoit quelque 100 millions de visiteurs annuellement et abrite des hôtels et des parcours de golf.''
Source: Radio-Canada