Réchauffement climatique : Les plantes déménagent
vendredi 27 jui, 15 h 31
Une migration bien particulière est remarquée depuis quelques décennies: plusieurs espèces végétales se déplacent vers des altitudes plus élevées afin de s'adapter au réchauffement climatique.
Une équipe internationale de biologistes a comparé la distribution de 171 plantes forestières à des altitudes variant du niveau de la mer à 2600 mètres entre 1905 et 1985, puis de 1986 à 2005.
Conclusion: les végétaux ont grimpé de 29 mètres en moyenne par décennie. Ces nouvelles observations montrent que le réchauffement n'affecte pas seulement la distribution en longitude et en latitude des espèces végétales, mais aussi en altitude. Ceci indique aussi que la plupart des espèces de plantes occupant la même zone et partageant les mêmes caractéristiques physiologiques ont tendance à migrer. La migration la plus marquée a été observée chez les végétaux dont l'habitat se situe dans les régions montagneuses ainsi que pour les herbes caractérisées par un renouvellement plus rapide.
Toutes les espèces touchées
Les chercheurs affirment que le réchauffement du climat provoque une réponse biologique et écologique des animaux et des plantes à la surface de toute la planète, comme le montre l'évolution de la distribution et de la densité des espèces. Ils notent également que le changement climatique en France, où une grande partie de l'étude a été menée, a été caractérisé par des hausses annuelles moyennes de température d'une ampleur beaucoup plus grande (+ 0,9 degré Celsius) que dans le reste du monde (+ 0,6 degré). Ainsi, dans les régions montagneuses, la hausse de la température moyenne atteint pratiquement 1 degré depuis le début des années 80, ce qui explique le recul des glaciers.
Pour les chercheurs, ces résultats fournissent la preuve que les plantes sont en train de migrer avec le changement climatique actuel pour conserver les températures nécessaires à leur survie. Les différentes vitesses de migration entre arbres et herbacées devraient, selon eux, conduire à un changement de la composition des communautés végétales et de leurs relations avec les espèces animales qui interagissent avec elles.
Les détails de cette étude sont publiés dans le magazine Science.
Source Yahoo Québec, actualités