L'île Maurice a débuté l'installation d’un sismographe sur le site de la station météorologique de Vacoas. Le pays devient ainsi un des centres d’alerte aux tsunamis pour la région océan Indien. En cas de danger pour l’île, la météo émettra des alertes aux tsunamis qui déclencheront l’évacuation des régions côtières pouvant être touchées par des vagues. Un autre sismographe sera installé à Rodrigues en mars.
Maurice a été touchée par les vagues de trois différents tsunamis entre 1846 et 2004. Aucun de ces tsunamis n’a causé des dégâts matériels à Maurice. Celui de décembre 2004 a cependant été à l’origine de dommages mineurs à Rodrigues. Ce tsunami a touché les côtes du pays plus de six heures après le séisme sous-marin.
La Réunion avait aussi été touchée, avec des dégâts dans ses marinas. De fait, le sismographe installé à la station météorologique sera utilisé conjointement avec celui de Rodrigues et de la Réunion pour déterminer la magnitude des séismes. Ils seront localisés et, s’ils sont de nature sous-marine, la profondeur de la mer dans cette région servira à déterminer si les secousses donneront lieu à un tsunami.
L’Unesco, qui a fait don au pays de cet équipement, a aussi délégué un expert chargé d'installer l'équipement et de former le personnel nécessaire pour l’entretien de l’appareil et l’interprétation de données.
Les données du sismographe reçues seront retransmises, dans un deuxième temps, vers des centres au Japon et à Hawaï en temps réel. Le sismographe est en mesure de signaler tout important tremblement de terre, quelle que soit la région où il se produira sur la Terre. Il signalera également les secousses liées aux importantes activités volcaniques et aidera à repérer toute éruption sous-marine.
En sus des avertissements de cyclone, les services météorologiques de Vacoas émettront donc, à l’avenir, des alertes aux tsunamis. Une alerte n° 1 indiquera que les vagues qui toucheront le pays seront de faible puissance. L’alerte n° 4 indiquera, elle, qu’il y a des risques que des vagues dévastatrices touchent les côtes de l'île.
Habitants et vacanciers se trouvant sur les côtes qui seraient exposées devront alors évacuer ces zones pour gagner les hauteurs, comme c’est le cas à Hawaï lors des alertes. Des clips seront tournés sous peu pour indiquer aux Mauriciens les mesures à prendre en cas d’alerte et les dispositions qui seront prises pour leur évacuation.
Source : UNESCO / Cat Nat