La Chine, deuxième émetteur de gaz à effet de serre de la planète, n'a pas les moyens actuellement de modifier sa dépendance aux énergies fossiles polluantes, en particulier au charbon, a affirmé mardi le patron de l'Association météorologique chinoise.
Lors d'une conférence de presse sur le réchauffement climatique, constituant la première réponse officielle chinoise au rapport de l'ONU publié la semaine dernière, Qin Dahe a souligné que son pays manquait de moyens non seulement financiers mais aussi technologiques pour se convertir vraiment aux énergies propres et renouvelables.
Son recours massif au charbon, qui pourvoit à plus des deux tiers de son électricité, pour alimenter sa croissance fait de la Chine le deuxième émetteur de gaz à effet de serre derrière les Etats-Unis.
Mais la Chine n'est pas concernée par les restrictions du protocole de Kyoto sur les émissions de dioxyde de carbone -- principal gaz à effet de serre -- car elle est toujours considérée comme un pays en développement.
Selon le rapport scientifique de l'ONU (Giec) publié vendredi, le facteur humain dans le réchauffement du climat est certain à plus de 90% contre 66% en 2001 lors de la précédente estimation.
Les températures moyennes du globe devraient augmenter de 1,8 à 4 degrés Celsius d'ici la fin du siècle et le niveau des océans devrait monter de 18 à 59 cm sur la même période, indique l'étude.
Selon Qin Dahe, les prémices de ce réchauffement sont déjà perceptibles en Chine où les températures hivernales sont nettement au-dessus des normales saisonnières.
Selon le China Daily de mardi, en février à Pékin le mercure a été au plus haut des 30 ans dernières années.
Source : AFP