Naples mise en danger par ses détritus

Les déchets, une bombe écologique qui menace la région de Naples

Au pied d'un immense centre de traitement, des montagnes d'ordures impossibles à recycler s'étendent à perte de vue: la région de Naples (sud) croule sous les déchets, une bombe écologique qui menace la santé de sa population.

L'édifice est planté au bord de la route, dans la zone de Caivano, où s'élèvent des centres commerciaux, des usines et des immeubles qui semblent en construction depuis des années.


Les déchets urbains sortis du centre de traitement (CDR) sont compactés dans des lingots de plastique entassés les uns sur les autres, dans l'attente d'être brûlés.

Mais "leur combustion est impossible, car le tri entre rejets secs et humides n'a pas été effectué dans ce CDR", explique un toxicologue de l'Institut du cancer de Naples, Antonio Marfella.

"Si on les laisse se décomposer, ils produiront un liquide toxique qui risque d'infiltrer les sols et la nappe phréatique", s'inquiète le toxicologue, membre de l'association "Assises de Naples".

Des lingots d'ordures ingérables comme on en trouve près de Caivano, il en existe quelque 400.000 tonnes en Campanie, la région de Naples, selon les chiffres officiels.

"La seule solution serait de les assécher un par un puis de les enterrer. Cela prendra au moins dix ans", explique le commissaire extraordinaire du gouvernement chargé des déchets en Campanie, Guido Bertolaso.

Mais dans cette région de près de 6 millions d'habitants où la mafia locale, la Camorra, s'est investie depuis les années 80 dans le traitement clandestin des déchets industriels, les autorités chiffrent en outre à quelque 500.000 tonnes le poids des rejets "enfouis +sous le tapis+ ou déversés sur des décharges sauvages", selon M. Bertolaso.

Autour de Caivano, le paysage est défiguré par mille et une décharges en plein air où brûlent parfois des incendies qui dégagent de fortes odeurs toxiques.

Tout près des plantations de fruits, des amas de déchets ménagers se mêlent à des carcasses de frigos ou de téléviseurs. Des conduits de cheminée, des pneus, toutes sortes de matières plastiques font aussi partie du décor.

"Cela dégage de la dioxyne, il y a de l'amiante qui brûle ici: c'est une vraie folie!", s'exclame Antonio Marfella, en visite sur les lieux avec des journalistes.

Les décharges sauvages ne sont qu'un aspect du problème. Les récentes enquêtes de la magistrature ont également montré comment la Camorra procède pour faire disparaître des déchets industriels venus d'usines de tout le pays, à des prix inférieurs au marché.

L'une des méthodes, visible sur les montagnes éventrées, consiste à excaver la roche pour construire des carrières artificielles utilisées comme dépôts.

La zone a déjà été rebaptisée le "triangle de la mort" en 2004 par la revue scientifique The Lancet Oncology, car les taux de mortalité dus aux cancers du foie, du larynx ou à des leucémies sont supérieurs au reste de la région. La hausse s'expliquerait par le passage de substances toxiques dans l'eau et dans les fruits et légumes qui y sont cultivés.

"Il y a un lien manifeste entre la présence des décharges illégales et la hausse des cancers ou des malformations congénitales. Le problème est réel et sous nos yeux", abonde Guido Bertolaso.

Dans le "triangle de la mort", les bergers ont été frappés de plein fouet par cette crise écologique: en 2004, une vingtaine de communes ont été contraintes d'interdire le paturage sur leur territoire. Les quantités de dioxyne décelées sur des troupeaux de brebis ou de chèvres y étaient plus de dix fois supérieures à celles autorisées.


Source : AFP

Encore une histoire d'horreur 400 000 tones de déchets intraitables La mafia est rendu aussi criminelle de l'environnement, non mais

Comme tu dis c'est un scandale

comment peuvent ils laiser faire sa

de l'iconscience et la santé de millions de personnes menacés

Naples et sa région toujours assiégés par des milliers de tonnes d'ordures

15.000 tonnes d'ordures s'accumulaient toujours mercredi dans la province de Naples (sud), dont près de 3.000 seulement pour la cité parthénopéenne, la saturation des décharges de la région empêchant toute solution à une crise qui dure depuis plus de quinze jours.

En dépit des appels à ne plus brûler les ordures pour éviter le risque de diffusion de substances toxiques comme la dioxine, plusieurs centaines d'incendies volontaires sur les amas de déchets obligent les pompiers à intervenir 24 heures sur 24.

"On estime que 15.000 tonnes d'ordures sont encore au bord des routes, avec un peu moins de 3.000 tonnes pour Naples", a déclaré mercredi à l'AFP la porte-parole du commissariat extraordinaire pour la gestion des déchets dans la région, Ilaria Proietti.

"Il existe un risque sanitaire sérieux. Parler d'une menace de choléra est totalement exagéré, mais la prolifération de rats, souris et autres rongeurs provoquée par les ordures peut causer des maladies", a-t-elle ajouté.

La crise dure depuis plus de deux semaines, mais de tels épisodes se répètent fréquemment depuis des années.

Les raisons en sont le manque de place dans les décharges existantes, dont certaines, infiltrées par la Camorra, la mafia locale, ont été fermées par la justice, ainsi que les dysfonctionnements des centres de recyclage régulièrement saturés.

Le gouvernement de centre-gauche de Romano Prodi a prononcé par décret le 10 mai l'ouverture de quatre nouvelles décharges dans la région, mais cette décision, qui a provoqué la colère des riverains, ne devrait pas être effective avant plusieurs semaines.

Les montagnes de déchets qui s'entassent dans les rues ont notamment conduit le maire d'une ville de 30.000 habitants au nord de Naples, Frattamaggiore, à fermer les écoles à partir de mercredi et jusqu'à nouvel ordre pour "protéger" la santé "des élèves et de tous ceux qui travaillent dans les établissements".

Le président de l'association des gérants d'hôtel de Naples, Pasquale Gentile, a également souligné "une baisse des réservations" dans la grande métropole du sud à l'approche de la saison estivale.

Avec l'été, ça va carrément puer dans la ville, eurk...

''Le monde est fou, fou, fou, voyez vous....'' Pauline Ester

opération de nettoyage et ouverture de nouvelles décharges

Une grande opération de nettoyage des déchets qui s'accumulent à Naples (sud de l'Italie) et dans sa région a été lancée dans la nuit de jeudi à vendredi, d'anciennes décharges ayant été ouvertes pour faire face à la crise qui dure depuis plus de deux semaines.

Vers 21H00 GMT jeudi, "une opération extraordinaire de nettoyage a été lancée" à Naples et dans ses environs, a indiqué à l'AFP une porte-parole du Commissariat extraordinaire pour la gestion des déchets dans la région, sans toutefois donner de détails sur les moyens mis en oeuvre.

Jeudi soir, la maire de Naples, Rosa Iervolino Russo, avait affirmé à la presse que la situation allait commencer à s'améliorer dès vendredi, assurant avoir trouvé de nouveaux sites de stockage des déchets, dans des lieux dont elle n'avait pas souhaité donner le nom pour ne pas générer les protestations des personnes habitant à proximité.

En vertu d'un décret adopté le 10 mai par le gouvernement Prodi qui prévoit l'ouverture de nouvelles décharges, plusieurs sites de stockage et de traitement des ordures ont été ouverts ou réquisitionnés vendredi, a indiqué l'agence italienne Ansa.

Un site de stockage, qui n'était plus en activité, a notamment été rouvert à Acerra, à quelques dizaines de kilomètres de Naples, et devrait accueillir quelque 4.000 tonnes d'ordures, selon l'Ansa.

En voyant les camions-bennes arriver, des habitants de la petite localité ont bloqué la route pendant une demi-heure, avant de laisser passer le convoi.

Au moins 15.000 tonnes d'ordures s'entassent depuis deux semaines dans la province de Naples, dont près de 3.000 seulement pour la cité parthénopéenne, selon les estimations du commissariat extraordinaire.

Pendant la nuit de jeudi à vendredi, à Naples et dans ses environs, les pompiers sont également intervenus sur quelque 80 feux d'ordures, la plupart du temps allumés par des habitants excédés par l'entassement des poubelles et les mauvaises odeurs.


Source : AFP

C'est complêtement ahurissant cette histoire, ya beaucoup de choses que je ne comprend pas. Comment la population à fait pour laisser ces choses aller . Comment le gouvernement à fait pour laisser ces choses aller .

Il faut croire qu'en Italie comme en Russie, c'est la Mafia qui mène. L'Italie à beau dire qu'elle c'est débarassé de la grande influence, il semble que tel n'est pas le cas....

Tu as tout compris Ben.

Dans ces deux pays, les mafieux sont à la tête du pouvoir malgré leurs masques