Ségolène Royal, candidate socialiste à la présidentielle, a annoncé vendredi qu'elle signait le pacte de Nicolas Hulot et soutenait "sincèrement" les orientations de ce dernier, et a présenté en même temps les mesures qu'elle prendrait dans ce domaine si elle était élue à la tête de l'Etat.
"Je suis heureuse de signer le pacte écologique et de vous proposer des pistes sérieuses autant qu'ambitieuses pour mettre en oeuvre la politique d'excellence environnementale qui sera un des axes structurants de la présidence que j'assumerai, si les Français me donnent leur confiance", écrit la candidate dans une lettre de dix pages à l'écologiste.
Mme Royal répond point par point aux "dix objectifs" et "cinq propositions concrètes" évoqués dans le "pacte écologique".
Elle souscrit notamment à la création d'un poste de vice-Premier ministre chargé du développement durable, qui devrait être selon elle chargé aussi de l'aménagement du territoire.
Elle accepte l'idée d'une taxe carbone "pour anticiper l'augmentation forte du prix des carburants", couplée à des mesures visant à décourager les usages de l'énergie "les moins performants ou les plus polluants".
Mais elle note que cette taxe "risque de favoriser la consommation d'électricité" et estime que "son caractère indifférencié la rend socialement injuste".
Elle suggère plutôt de "mettre en place une politique énergétique ambitieuse" fondée sur les économies d'énergie, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, dont la fiscalité serait "un instrument".
Favorable à la "logique de durabilité" des produits, avec plan de réduction des déchets à la source, Mme Royal prône aussi une réorientation des aides agricoles pour favoriser les circuits courts et les producteurs bio, et un développement du rôle des agriculteurs comme "fournisseurs d'énergie".
Elle envisage encore une "taxe à la tonne transportée par la route".
La candidate s'engage à rattraper le retard français en matière de ratification des accords internationaux sur l'environnement.
"Je souhaite que nous puissions continuer à travailler ensemble", "nous devons rassembler nos forces", conclut Mme Royal.
Source : AFP