''Autrefois confinées aux pays tropicaux, les maladies animales se répandent désormais dans le monde entier et n’épargnent pas les zones tempérées de l’Europe, des Etats-Unis et de l’Australie. L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en veut pour preuve la récente apparition, au Royaume-Uni, du virus de la fièvre catarrhale ovine, plus connue sous l’appellation 'Langue bleue', qui provient historiquement d’Afrique du Sud…
Comme autres exemples de vecteurs de maladies humaines et animales, autrefois limités aux régions tropicales et aujourd’hui présents à l’échelle internationale, on peut citer :
- le virus West Nile, transmis par les moustiques et transporté par les oiseaux, pouvant parfois toucher l’homme ;
- la leishmaniose, un parasite qui se propage par les piqûres de mouches des sables infectées ;
- la fièvre hémorragique de Crimée Congo transmise par les tiques.
A ces exemples, les spécialistes s’attendent à devoir ajouter prochainement la peste équine, une maladie qui est transmise par les mêmes moucherons qui véhiculent le virus de la fièvre catarrhale.
Le vecteur du chikungunya, l'Aedes albopictus, voit lui aussi son aire de répartition augmenter vers le Nord
Face à cela, la FAO préconise aux pays d’investir davantage dans la détection et la lutte contre les vecteurs de ces virus, d’autant que leurs facteurs d’expansion/contamination sont bien identifiés :
- la mondialisation et le tourisme, avec l’augmentation des flux de déplacements des biens et des personnes ;
- le changement climatique, lequel favorise la propagation des virus animaux à l’échelle planétaire avec l’extension de leur zone vie. ''
Pascal Farcy
Source: Univers Nature