Des centaines de poissons tués au Limbourg néerlandais
Une vague de pollution à l’ammoniaque venant de Belgique a tué des centaines de poissons dans les ruisseaux du Limbourg néerlandais. Selon la société chargée de la gestion des cours d'eaux de Pees et de la vallée de la Meuse, la police belge a été alertée pour retrouver la source de cette grave pollution et ceux qui en sont responsables. Selon le Cemagref [1], la pollution des eaux peut avoir quatre origines : une origine naturelle de passage des eaux dans des sols à fortes concentrations minérales les rendant impropres à de multiples usages, notamment de consommation, et des origines liées à l’activité anthropique : agriculture et élevage, usages domestiques et usages industriels.
Les déchets sont des résidus de l’activité humaine, et dans ce cas précis, la présence d’ammoniaque est la preuve formelle qu’il s’agit d’une action de l’homme. L’ammoniaque ainsi que l’ammoniac et ses dérivées aqueux, ont plusieurs utilisations : fabrication d’engrais, pétroles et carburants, traitement des métaux, synthèse organique, Industrie du froid, industrie des fibres textiles, produit d’entretient, industrie du papier.
Les déversement de polluants dans les cours d’eau douce peut avoie des conséquences irréversibles sur les espèces animales qui y vivent. En début d’année, scientifiques espagnols ont relevé dans les rivières galiciennes des cas de double sexe chez les carpes, les truites, les conques et les saumons [2]. « Un des produits chimiques responsable de ces changements de sexe est le tributylétain. Ce produit, interdit depuis 2003, était utilisé depuis les années 50 pour protéger la coque des bateaux et ainsi empêcher les algues et les crustacés de se coller aux navires.
Plus de 70% de la flotte mondiale était traitée avec le tributylétain ». En Belgique, Il y a moins d’un mois, le Ry Nicolas, affluent alimentant l'étang de Virelles, près de Chimay a été pollué par un exploitant agricole, qui avait déversé volontairement du lisier. « La DNF (Division Nature et Forêts) et la DPE (Division de la Police de l'Environnement) ont remonté la rivière sur plusieurs kilomètres et identifié l'origine de la pollution » [3]. Selon la Commission européenne, en 2005, plus de 14% des lacs et rivières de l'UE ne respectaient pas les normes de qualité exigées.
Les cas les plus graves se rencontrent toutefois en Chine, où la grande révolution industrielle met à mal l’environnement. Le cas le plus récent est celui de la pollution au benzène de la rivière Songhua qui traverse la ville de Harbin, capitale de la province du Heilongjiang, au nord-est de la Chine. A l’origine, une explosion dans une usine pétrochimique de la China National Petroleum Corporation (CNPC) située dans la province de Jilin à quelque 300 km au sud-est [5].
Ainsi, des quantités importantes de benzène ont été déversées dans la rivière, sachant que ce produit est hautement toxique très inflammable et causant des leucémies chez les personnes qui y sont exposées.
[1] Le Cemagref est un organisme public de recherche finalisée sur la gestion des eaux et des territoires. Ses recherches sont orientées vers la production de connaissances nouvelles et d’innovations techniques utilisées par les gestionnaires, les décideurs et les entreprises pour répondre à des questions concrètes de société dans les domaines de la gestion des ressources, de l’aménagement et de l’utilisation de l’espace.
http://www.cemagref.fr/informations/Presentation/P2/bref.htm
[2] La pollution des rivières favorise le changement de sexe chez les poissons.
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/40919.htm
[3] Pollution du Ry Nicolas: "déversement intentionnel"
http://www.levif.be/belga/BelgaNieuws.asp?ArticleID=85165&SectionID=10
[4] Chine Pollution au benzène d’une rivière Désastre écologique à Harbin
http://www.humanite.presse.fr/journal/2005-11-26/2005-11-26-818716
Source : News Environnement