Economiquement, l'éclairage public est un poste important avec environ 40% du budget électricité des communes.
Aussi, face à l’augmentation des coûts de l’énergie et au début de prise en compte du facteur environnement, les villes travaillent à améliorer l'efficacité de leur éclairage public.
Le recours aux nouvelles technologies est ainsi plébiscité, que cela soit pour réduire la consommation ou optimiser l'utilisation.
Présenté en juin dernier, le lampadaire Windela, créé par la société Expansion & Développement, est le tout premier système d’éclairage public fonctionnant de façon autonome, à partir d’énergies renouvelables, sans aucune consommation d’énergie fossile.
Pour fonctionner, ce lampadaire fait appel à un système éolien particulièrement optimisé quant à son rendement par vent faible et sa taille.
Le lampadaire Windela lors de son inauguration avec, en encadré, un détail de son dispositif de production
L’aérogénérateur est doté de 3 pales Savionus et de 3 pales Darrieus, qui garantissent à la fois un démarrage par vent faible (2,5 m/s) et une forte production énergétique, à l’échelle du produit, jusqu’à un vent de 20 m/s (1,2 km/h), stade auquel l’aérogénérateur est automatiquement arrêté pour des raisons de sécurité.
Le système éclairant utilise 42 LEDs fournissant 3 500 lumens à 5,5 m de hauteur (à comparer aux 12 000 lumens d’un éclairage public moyen). Chaque LED est orientée individuellement lors du montage, permettant ainsi de couvrir une plus grande superficie. Par rapport à des ampoules, les LEDs ont l’avantage de consommer peu d’énergie et d’offrir une durée de vie supérieure à 100 000 heures (soit environ 10 ans, contre 2 ans pour des dispositifs traditionnels).
Point sensible pour un éclairage public 100 % autonome, l’autonomie, lors des périodes sans vent, est assurée par des batteries qui stockent l’énergie produite en surplus. Selon le constructeur, ce dispositif permet de bénéficier de 4 à 5 journées de consommation électrique, auquel il faut ajouter une nuit supplémentaire grâce aux cellules photovoltaïques placées sur le module d’éclairage.
Silencieux, l’ensemble du dispositif est monté sur un mât dont l’esthétisme peut être adapté à l’architecture urbaine du lieu d’installation, le tout pour une résistance à des vents allant jusqu’à 200 km/h.
Alors que le premier lampadaire de ce type, le prototype définitif du Windela, a été installé hier, dans la ville de Issy-les-Moulineaux (1), en Ile-de-France, le coût du dispositif environ à 6 000 €, un chiffre évidemment dépendant des quantités commandées.
Si le coût est supérieur à un éclairage classique public, le retour sur investissement promet d’être intéressant dès lors que l’on considère l’absence de raccordement au réseau EDF et donc de consommation électrique. Par ailleurs, la longévité du module d’éclairage plaide également en faveur d’un coût d’entretien réduit.
Pour finir, notons que le Windela devrait être produit sous 2 déclinaisons :
- le Windela City, plus particulièrement destiné à l’éclairage urbain,
- le Windela Highway, une version plus puissante pour une installation le long des autoroutes et des voies à grande circulation.
D’autres versions pourraient arriver dans un avenir plus ou moins proche, Expansion & Développement citant des dispositifs pour les bateaux, les jardins, etc.
1- Ce lampadaire 100 % autonome en énergie est situé chemin de la Bertelotte.
sources: univers nature