Selon une nouvelle recherche menée en Grande-Bretagne et aux Pays Bas, la diversité des abeilles et celle des fleurs sauvages qui en dépendent pour la pollinisation déclinent simultanément.
Alors que d’autres études se sont intéressées à la réduction du nombre d’insectes assurant une pollinisation spécifique, il s’agit de la première à suggérer des pertes à grande échelle. « Nous avons été choqués par le déclin des plantes et des abeilles », a affirmé Koos Biesmeijer, chercheur à l’université de Leeds et auteur principal de l’analyse publiée dans le numéro de Science du 21 juillet. « Si ce schéma se reproduit ailleurs, le « service de pollinisation » que nous tenons pour acquis pourrait être en danger. »
Les chercheurs ont réuni des informations sur la biodiversité provenant de centaines de sites dans les deux pays et ont découvert que la diversité des abeilles avait décliné dans presque 80% d’entre eux sur les 25 dernières années. Les plantes sauvages qui dépendent des abeilles pour la pollinisation ont décliné en parallèle alors que les plantes qui dépendent en grande partie du vent et de l’eau pour leur pollinisation ont augmenté au Royaume-Uni.
Des chercheurs ont estimé la valeur mondiale des abeilles comme pollinisatrices de cultures à quelques 92 milliards de dollars. Cette étude nous donne un exemple de la manière dont les espèces, étroitement liées, peuvent s’entraîner vers la « co-extinction » - ce phénomène, comme l’ont suggéré les scientifiques, pourrait signifier que les estimations actuelles des risques d’extinction auraient été sous-estimés dans des proportions allant jusqu’à 50%.
Source : Notre Planète Info