''La pollution atmosphérique continue en Asie favoriserait la formation de tempêtes plus violentes au dessus du Pacifique.
Le Sud-Est asiatique est recouvert, de manière plus ou moins continue, par un nuage de pollution de 3 kilomètres d'épaisseur comprenant particules en suspension, suies, aérosols et composés chimiques qui ne persistent qu'à cause des activités humaines (feux de forêts, combustion des déchets agricoles, des carburants fossiles des véhicules, des industries et des centrales électriques, rejets des millions de fourneaux brûlant du bois notamment).
Des données satellitaires montrent que cette pollution chronique aurait augmenté de 30% en 10 ans.
Or, en plus des problèmes sanitaires graves qu'il engendre, ce "nuage brun d'Asie" modifierait les conditions atmosphériques au dessus du Pacifique Nord en favorisant le développement des tempêtes selon une étude américaine parue dans les Annales de l'Académie nationale américaine des sciences (PNAS) datées du 5 mars.
En effet, selon des données satellitaires exploitées par les climatologues, la couverture en nuages convectifs (type cumulonimbus) au dessus du Nord Pacifique aurait augmenté de 20 à 50% entre 1994 à 2005, par rapport à la décennie précédente.
Il ne semble pas que ce phénomène climatique soit lié à d'autres facteurs comme le réchauffement de la surface des océans ou le phénomène El Nino. Par contre les modèles informatiques y voient la responsabilité du "nuage brun d'Asie", souligne Renyi Zhang, professeur de climatologie à l'université A&M du Texas (sud) et principal auteur de cette étude.
En effet, l'équipe à l'origine de l'étude a reproduit par simulation informatique une tempête qui s'était produite en novembre 2003, or celle-ci ne pouvait s'expliquer sans l'introduction des aérosols d'origine anthropique''
Source notre-planete.info