RéchauffementLe jour où il fera 50 degrés CelsiusLes humains n'ont pas fini de s'adapter aux changements climatiques. Selon des climatologues américains, le réchauffement donnera naissance à de nouveaux climats dans certaines régions du globe d'ici 2100.
Les modèles du Pr John Williams, du département de géographie de l'Université du Wisconsin, laissent penser que des zones climatiques complètes disparaîtront sous les tropiques et près des pôles dans les cent prochaines années.
Ces changements menaceront les plantes et les animaux vivants dans les zones concernées. Ils pourraient aussi profiter à des espèces dans certaines régions.
Toutefois, nous ne pouvons pas faire de prédiction, car cela dépasse notre expérience actuelle. — Pr John Williams
Le chercheur s'est servi de prévisions préparées pour le Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui a jugé en février que le réchauffement était « sans équivoque ».
Les tropiques en dangerLes régions tropicales pourraient subir des changements inattendus, notamment les forêts tropicales de l'Amazonie et de l'Indonésie.
La forêt amazonienne,
joyau de la biodiversité terrestre,
est menacée par une hausse de
température de plusieurs degrés
Celsius dans les prochaines décennies.Photo: Getty
La forêt amazonienne, joyau de la biodiversité terrestre, est menacée par une hausse de température de plusieurs degrés Celsius dans les prochaines décennies.
Cette conclusion surprend puisque les tropiques ont un climat plutôt stable. Un changement de température de 1,6 à 2,2 degrés Celsius pourrait avoir des conséquences plus profondes dans ces régions qu'une variation de 2,7 à 4,4 degrés ailleurs.
Certaines espèces pourraient s'adapter moins facilement que celles d'autres régions, soutient le professeur Williams. Des études doivent toutefois vérifier cette hypothèse.
RéactionsSelon Alan Robock, de l'Université Rutgers, cette étude est la première à s'intéresser aux extinctions d'espèces et aux régions qui connaîtront de nouveaux climats.
Les conséquences potentielles sont mal connues et le potentiel de nouvelles menaces sur l'homme provenant de vecteurs de maladie pourrait être un vrai danger. —
M. Robock affirme aussi que les conclusions de l'étude sont un argument de plus en faveur de la lutte contre les émissions de gaz à effet serre, responsables du réchauffement.