''Hier, à 6 h 45, deux fuites d’acide chlorhydrique ont été détectées sur le site de l’usine Isochem, chemin de la Loge, à Toulouse. Un nuage blanc “irritant mais pas toxique”, selon la préfecture, s’est formé à proximité de l’ancienne usine AZF. Trois quarts d’heure après avoir déclenché son plan d’organisation interne, l’usine a demandé l’intervention des pompiers.
A 8 h 45, la situation était sous contrôle. Une enquête technique sur les causes de l’incident a été déclenchée auprès de la Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement (Drire) par André Viau, préfet de Haute-Garonne. “Une commission locale d’information et de concertation sera réunie dans les prochains jours afin de donner des explications aux associations de riverains”, a précisé le préfet.
Cependant, pour la plupart des collectifs créés après l’explosion de l’usine AZF, le 21 septembre 2001, c’est l’incident de trop : “C’est facile de nous expliquer après coup que l’accident n’est pas grave, mais Isochem a quand même attendu trois quarts d’heure avant d’alerter les pompiers, et les associations n’ont pas été prévenues, s’est insurgée Sophie Vittecoq, porte-parole du collectif Plus jamais ça ni ici ni ailleurs. Pour moi, deux fuites successives d’acide chlorhydrique à deux endroits de l’usine, c’est un accident grave. Isochem est une usine en voie de déclin. Il faut la fermer.”
Bernard Andreu, conseiller municipal délégué en charge de la sécurité civile, a, lui, déclaré : “La présence du canceropôle à proximité d’Isochem pourrait amener un jour à la fermeture de cette usine classée Seveso, mais cela n’engage que moi.” Avant l’explosion, Isochem employait plus de 400 salariés. Aujourd’hui, 98 personnes travaillent sur le site.''
Source: Métro-France