France : Le Rhône confronté à une pollution sans précédent

Le Rhône est confronté à une pollution sans précédent, potentiellement dangereuse pour l'homme, ce qui a amené les autorités à interdire, depuis près de deux ans, la consommation de poissons pêchés dans une partie du fleuve.

Les polychlorobiphényles (PCB), composés chlorés utilisés notamment comme isolant électrique, ont été largement déversés dans le fleuve dans les années 80. Très peu solubles, ils se sont accumulés dans les sédiments, puis dans les graisses des poissons.

Interdits à la vente en France depuis 1987, les PCB sont connus pour entraîner chez l'homme, s'ils sont ingérés régulièrement sur de longues périodes, des problèmes de fertilité ou des cancers.

Après des analyses de poissons en février 2005, un premier arrêté pris en avril de la même année a d'abord interdit la consommation de poissons pêchés dans le canal de Jonage (Rhône), près de Lyon.

Au fil des analyses faites dans le cadre de l'enquête sur cette pollution, l'interdiction de consommer les poissons a été étendue, jusqu'à toucher depuis le 23 février dernier une zone de plus de 100 km en amont et en aval de Lyon, du barrage de Sault-Brénaz (Ain) jusqu'au barrage de Vaugris (Isère).

Les recherches se concentrent autour de l'usine Trédi de Saint-Vulbas (Ain), spécialisée dans le retraitement des déchets spéciaux, l'une des deux en France habilitées à retraiter les appareils contenant des PCB.

Trédi admet rejeter dans le Rhône, avec l'autorisation de la préfecture, trois grammes de PCB par jour en moyenne, résidus de son activité après retraitement des eaux.

"Les normes ont beaucoup évolué et les rejets étaient beaucoup plus importants dans les années 80, ce qui ne peut pas être sans incidence", reconnaît Savéria Lémière, chargée de communication pour Trédi-Séché.

Pour Marc Babut, chercheur dans un institut qui a transmis un rapport à la préfecture, "l'analyse des sédiments en amont et en aval de cette usine montre que les rejets ont un impact".

"Il s'agit d'une des plus graves pollutions chimiques d'un cours d'eau en France", déplore la Frapna, association écologiste qui prépare une plainte contre X pour pollution.

"Nous souhaitons qu'une étude soit faite afin d'évaluer l'étendue et les conséquences de cette pollution, et de mettre sur pied rapidement des mesures pour y remédier", déclare pour sa part Alain Chabrolle, administrateur de la Frapna Rhône.

Même demande chez les pêcheurs qui regrettent que les analyses n'aient pas été menées d'emblée sur tout le fleuve. Le préfet du Rhône a ordonné vendredi un élargissement des zones d'analyses.

"Ca ne nous étonnerait pas de voir la consommation de poissons interdite de l'Ain jusqu'à Marseille", souligne Jean-Pierre Faure, à la délégation départementale de la pêche.

M. Babut estime que seules des études scientifiques de longue haleine peuvent établir et expliquer la courbe ascendante de la pollution qui, selon lui, "pourrait être due à la diminution du débit du Rhône ou à des étés plus chauds".

L'interdiction de consommer les poissons pêchés dans le Rhône devrait être maintenue plusieurs mois, voire plusieurs années, selon la préfecture du Rhône.


Source : AFP

les grenouilles doivent être assez rare le long du fleuve

Il y a de fortes chances en effet

les rivieres et fleuves sont des egouts a ciel ouverts

Pollution sans précédent du fleuve Rhône

Selon la région Rhône-Alpes, des analyses récemment effectuées sur le Rhône, dans le nord de la Drôme, ont révélé la concentration anormale (sept fois supérieure à la norme recommandée par l’OMS) de polychlorobiphényles (composés chlorés) dans la chair de six espèces de poissons. Sur la base de ces résultats, les Préfets de la Drôme et de l’Ardèche ont pris la décision d’étendre à ces deux départements, mercredi 13 juin 2007, par arrêté, l’interdiction de la consommation humaine et animale ainsi que la commercialisation des poissons pêchés dans le Rhône.

Cette interdiction de la consommation humaine et animale et de la commercialisation des poissons pêchés dans le Rhône, qui s’applique au fleuve Rhône mais aussi à ses canaux de dérivation et à ses contre-canaux, illustre la réalité d’une pollution sans précédent, qui s’amplifie au point de concerner désormais plus de 200 km du fleuve Rhône (100 km en amont de Lyon et 100 km en aval).


La Région Rhône-Alpes se dit très engagée, au côté des Régions Languedoc-Roussillon et Provence Alpes Côte d’Azur, dans le projet - baptisé Plan Rhône - de développement durable pour le fleuve et sa vallée. Un des volets de ce projet vise à restaurer la qualité des eaux du Rhône au moyen de la mobilisation de l’ensemble des acteurs de ce territoire.

C’est à ce titre, et face à une pollution du Rhône qui s’intensifie, que Jean-Jack QUEYRANNE vient d’adresser une lettre au Préfet de Région, M. Jean-Pierre LACROIX, également Préfet coordonnateur du Bassin Rhône-Méditerranée. Dans sa lettre, le Président de la Région Rhône-Alpes demande au Préfet de Région d’organiser au plus vite une rencontre d’information « avec l’ensemble des élus des collectivités concernées afin de vérifier la mise en œuvre des actions de dépollution déjà programmées, et d’examiner les mesures complémentaires qu’il conviendrait de prendre pour accélérer la protection du fleuve, de sa faune et de sa flore ».


Source : News Environnement

Cette pollution s'étend, cela devient de plus en plus préoccupant

Effectivement

c'est de plus en plus inquietant tous sa

Encore deux ou trois années de la sorte et cette pollution contaminera les eaux du delta du Rhone si ça continue.

Catastrophe écologique maritime en perspective peut être, en complément de la pollution atmosphérique considérable, déjà active dans cette région, en raison de l'activité portuaire, prétroliète, chimique ...

Contamination des poissons du Rhône aux PCB dans le sud : jusqu'à 10 fois le seuil autorisé

Certains poissons pêchés dans le Rhône dans les Bouches-du-Rhône où leur consommation vient d'être interdite, présentent une contamination aux PCB dix fois supérieure au seuil autorisé par l'Organisation mondiale de la santé, ont précisé mercredi les services vétérinaires départementaux.

Ce seuil, adoptée par l'Union européenne, s'élève à 8 picogrammes/g (l'unité utilisée pour les dioxines sur le plan de la toxicité).

"Nous avons trouvé dans certains poissons jusqu'à dix fois ce taux", a déclaré la directrice départementale des services vétérinaires des Bouches-du-Rhône, Joëlle Feliot.

Selon Mme Feliot, ces taux "ne sont pas catastrophiques" et restent inférieurs à ceux détectés plus au nord du Rhône où la consommation de poissons pêchés dans le fleuve est également interdite. Mais elle n'a pas donné de chiffres.

En juin, les préfectures de la Drôme et de l'Ardèche avaient fait état de résultats d'analyses effectuées dans le nord des deux départements sur six espèces de poissons selon lesquels la concentration en dioxine et PCB était jusqu'à sept fois supérieure à la norme recommandée par l'OMS.

L'interdiction de consommer les poissons du fleuve a d'abord été observée dans le Rhône, où un arrêté dans ce sens a été adopté dès l'automne 2006 avant d'être élargie à l'Ain et l'Isère en février 2007 puis à l'Ardèche et la Drôme en juin. Mardi, les préfets du Vaucluse, du Gard et des Bouches-du-Rhône ont également signé un arrêté similaire.

Interdits à la vente en France depuis 1987, les polychlorobiphényles (PCB), plus connus sous le nom de pyralènes, présentent des risques pour la santé en cas d'ingestion "régulière et sur une longue période", selon l'Agence française pour la sécurité sanitaire des aliments (Afssa). Ils peuvent ainsi entraîner des problèmes de fertilité, de croissance ou des cancers.

Ils ont été largement déversés dans le Rhône dans les années 1980. Très peu solubles, ils se sont accumulés dans les sédiments, puis dans les graisses des poissons.


Source : AFP

Là, l'affaire est vraiment grave ...

Grave ?

Pff, c'est vraiment hors de contrôle, et dire que le poisson est essentiel pour nous!...

Où s'en va-t-on avec nos rivières polluées, et tout ?

c'est horrible , les espaces sans trace nuisible de l'homme sont en voie de disparition