Les tortues marines des îles Eparses en augmentation Le nombre de tortues marines qui pondent sur les plages des îles Eparses, possessions françaises de l'océan Indien proches de Madagascar, est en augmentation, a annoncé jeudi l'administration des territoires des Terres australes et antarctiques françaises (Taaf).
Le suivi des tortues montre que le nombre de femelles venant pondre sur les îles Eparses (Bassas da India, Europa, Juan da Nova, Glorieuses et Tromelin) est "en augmentation constante", se félicite l'administration des Taaf dans un communiqué.
Deux espèces de ces reptiles marins se reproduisent sur les îles Eparses : la tortue verte (Chelonia mydas), la plus abondante sur les plages d’Europa, Juan da Nova, Glorieuses et Tromelin, et la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata), plus rare, qui se reproduit sur Juan da Nova.
Selon les données recueillies sur le terrain, "sur Juan da Nova et surtout Glorieuses, les femelles en ponte, presque décimées, augmentent régulièrement depuis l’arrêt de l’exploitation de ces îles", souligne l'administration des Taaf.
"Europa et Tromelin, qui ont peu ou pas été exploitées par l’homme, ont conservé des populations importantes de tortues, qui restent stables", précise-t-elle encore.
Les populations de tortues marines sont estimées par comptage quotidien, depuis les années 1980, des traces laissées par les femelles lorsqu'elles vont pondre sur la plage. Il est effectué par les personnels présents sur les îles (météorologues et gendarmes), assistés par les équipes de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) et l'Observatoire des tortues marines Kélonia de La Réunion.
Ces reptiles marins ont une maturité sexuelle tardive (15 à 40 ans) et effectuent tous les trois ans en moyenne des migrations qui leur font quitter leurs habitats d’alimentation sur les côtes malgaches et est-africaines, pour rejoindre les plages d’îlots où les femelles déposent leurs oeufs dans le sable.
Sur les sept espèces de tortues marines existant, cinq sont présentes dans l’océan Indien : la tortue verte (Chelonia mydas), la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata), la tortue luth (Dermochelys coriacea), la tortue caouanne (Caretta caretta) et la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea).
Les tortues marines étaient encore très nombreuses au 19ème siècle. Mais la chasse intensive de certaines espèces et la dégradation de leurs habitats naturels ont fait diminuer les populations, qui bénéficient de protections internationales et sont inscrites sur les listes d'espèces menacées
Source : AFP