Six navires baleiniers japonais ont quitté mercredi les côtes de l'Archipel à destination de l'Antarctique pour mener leur campagne de chasse annuelle de cinq mois, au cours desquels ils comptent tuer 860 cétacés.
La saison dernière, les Japonais avaient capturé 853 baleines de Minke de l'Antarctique et dix rorquals communs au cours d'une campagne qui avait parfois viré à la bataille navale avec les bateaux de Greenpeace.
Un militant de l'organisation écologiste avait notamment failli se noyer en tentant d'arracher un harpon planté dans le dos d'une baleine.
Greeenpeace a exhorté mercredi la flotte baleinière nippone à rentrer au port, et a dénoncé une nouvelle fois la pêche à la baleine que le Japon assure pratiquer dans le cadre d'un programme "scientifique".
"Ce programme n'est qu'une excuse fallacieuse pour pousser à la reprise de la chasse commerciale à la baleine, même si aucune demande de la part du marché ne le justifie au Japon", a déploré Greenpeace dans un communiqué.
Le Japon, qui est à la tête des pays qui font campagne pour la reprise de la chasse commerciale à la baleine, milite depuis des années pour l'abrogation du moratoire décreté en 1986 par la Commission baleinière internationale (CBI).
Arguant que le nombre de cétacés augmente, le gouvernement japonais a récemment décidé de doubler ses prises "scientifiques" de baleines de Minke (petits rorquals) de 440 à 850 par an.
Tokyo argue aussi que la chasse et la viande de baleine font partie de ses traditions culturelles et culinaires.
La consommation de viande de baleine, qui avait chuté au Japon après l'imposition du moratoire de la CBI, augmente à nouveau depuis quelques années, le gouvernement encourageant sa préparation dans les cantines scolaires.
Outre les 853 baleines prises l'an dernier dans les eaux antarctiques, le Japon a tué cette année 351 cétacés appartenant à quatre espèces dans le nord-ouest de l'océan Pacifique, selon l'Agence des pêches nippone.
Source : AFP